A propos

Lire la chronique du disque "Bitter sweets" par Michel Contat (Télérama, 2012)

On aime beaucoup Ça doit bien exister, avec tout ce qui s'enregistre, mais on a beau fouiller sa mémoire : de disque avec juste une voix et un batteur, on n'a pas souvenir ; sauf des passages de We insist !, où Max Roach poussait Abbey Lincoln à la colère et à l'excès. Elise Caron et Edward Perraud s'amusent à tout le contraire : dix-huit petites pièces où les voix de la chanteuse donnent une étonnante comédie, servie par le bruitisme de percussions livrées au transformisme. Pour commencer, la voix s'alcoolise et grasseye à l'américaine dans Slanguage. Avec Au-delà de l'eau de la rizière, cette voix s'asiatise en douceur. On se rappelle alors qu'Elise avait affirmé qu'elle était un clown et que sa plus grande admiration, elle la vouait à Grock. Give me your tong est chantée en langues à consonances anglo-saxonnes, la batterie y mêle des sons humoristiques. Et ainsi de suite, en courtes dégustations où puiser des surprises tout en accomplissant un petit tour du monde de la fantaisie. — Michel Contat

Elise Caron chant - Edward Perraud percussions